
Après seulement 48 heures depuis le début de l’opération, il y a eu 2 678 consultations générales, 32 examens de laboratoire, 123 opérations chirurgicales, 320 consultations ophtalmologies, 412 chirurgies dentaires et 120 consultations gynécologiques. De plus, trois césariennes ont été effectuées, avec un accouchement gémellaire. En outre, près de 5 000 individus ont été sensibilisés aux bonnes pratiques de santé, notamment en ce qui concerne l’hygiène, la nutrition et la santé maternelle. C’est le bilan provisoire de la campagne de santé gratuite lancée le 4 septembre dans l’arrondissement de Meyomessala, région du Sud.
« La santé n’est pas un privilège, mais un droit fondamental », s’est exprimé le Dr Malachie Manaouda, qu’accompagnaient pour les besoins de la circonstance, son homologue de la Décentralisation et du développement local (Minddevel) George Elanga Obam et plusieurs autorités administratives et élites locales, affirmant l’engagement de l’État à rapprocher les soins des populations les plus vulnérables.
Stratégies
Depuis mardi dernier, 40 équipes médico-sanitaires pluridisciplinaires réparties dans tout le département du Dja-et-Lobo se mobilisent pour atteindre les objectifs escomptés. Il s’agit d’atteindre directement 50 000 bénéficiaires grâce à une offre intégrée de services. Les soins proposés aux populations sont entre autres : consultations générales et spécialisées, bilans biologiques, imagerie médicale, soins chirurgicaux de base, santé bucco-dentaire et ophtalmologique. Le dispositif mis en place est soutenu par une organisation logistique solide et une approche systématique de proximité. L’opération sur le terrain est renforcée par la distribution gratuite de médicaments, de lunettes correctrices, de moustiquaires et de vitamines.
En plus des soins curatifs, un accent particulier est mis sur la prévention et le dépistage communautaire : VIH, hépatites, paludisme, diabète, hypertension et cancers féminins, entre autres, qui constituent les pathologies les plus courues de la région du Sud.
Ce plan de campagne a pour objectif de soulager les patients tout en réduisant de façon durable l’impact des maladies évitables, ce qui renforce la résilience sanitaire des communautés. Une orientation qui témoigne de la volonté du Gouvernement d’établir un système de santé plus inclusif, ne négligeant personne et répondant aux besoins spécifiques des populations à risque.
Perspectives
En plus de l’opération ponctuelle, la campagne fait partie de la logique de la Couverture Santé Universelle (CSU), une composante essentielle de la Stratégie Nationale de Développement à l’horizon 2030 (SND30). En éliminant les obstacles financiers et en rassemblant les services des communautés rurales, elle aide à instaurer une dynamique durable pour promouvoir l’équité et la justice sociale dans le domaine de la santé. La Couverture Santé Universelle a enregistré un pré-enrôlement de 206 personnes depuis le début de l’offre de soins, pour 66 enrôlements. « C’est un véritable changement de paradigme que nous voulons ancrer : une culture de prévention, de solidarité et de confiance dans notre système de santé », a souligné le ministre.
C’est pourquoi pour assurer son succès, la campagne mise sur la mobilisation générale : autorités administratives, leaders traditionnels et religieux, professionnels de santé et familles sont appelés à jouer un rôle de relais et de sensibilisation auprès des populations. En démarrant cette opération, le Cameroun montre sa volonté de renforcer un système de santé efficace, inclusif et durable, en accord avec la vision présidentielle qui prône « une santé pour tous, sans exclusion ». La campagne s’achève le 06 septembre prochain.
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