Le récent rapport du Children’s Climate Risk Index (CCRI) place le Cameroun au 100ᵉ rang mondial des pays les plus exposés aux risques climatiques pour les enfants. Ce classement met en lumière une réalité alarmante : les plus jeunes subissent de plein fouet les impacts d’un environnement de plus en plus hostile.
Dans le Sahel, la sécheresse dévaste les récoltes. Sur les côtes, l’érosion et la montée des eaux engloutissent les habitations. Dans le bassin du Congo, la déforestation détruit les poumons verts du pays. Ces dérèglements, loin d’être isolés, se combinent et frappent les plus vulnérables : les enfants.
Appel à l’action
Le CCRI ne tient pas seulement compte de la géographie ou du climat, mais aussi de la capacité du pays à protéger les enfants face à ces risques. Et sur ce point, les indicateurs sont préoccupants : 47% des enfants âgés de 5 à 17 ans travaillent, souvent dans des conditions dangereuses ; 24% des filles entre 15 et 19 ans sont déjà mères ; l’éducation secondaire reste hors de portée pour plus de 40% des jeunes filles. Ces facteurs aggravent la vulnérabilité face aux crises, qu’elles soient climatiques, sanitaires ou sociales.
Ce classement ne doit pas être perçu comme une fatalité mais comme un appel à l’action. Renforcer les politiques de protection de l’enfance, investir dans les infrastructures résilientes et intégrer les jeunes dans les solutions climatiques sont des pistes urgentes.
Adolphe B.
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